Les différentes interventions de chirurgie orbito-palpébrale
Le ptosis
C’est une chute de la paupière supérieure (insuffisance du muscle releveur de la paupière) occasionnant une diminution de l’ouverture de l’œil. Le but du traitement chirurgical est à la fois esthétique et fonctionnel (permettre une bonne vision) en soulevant la paupière qui ampute le champ visuel supérieur.
Consultation
Elle permet de déterminer l’origine du ptosis (paupière tombante) : ptosis congénital, musculaire, neurologique, aponévrotique (lié à l’âge) et élimine les faux
ptosis (notamment le dermatochalazis sévère, c’est-à-dire la chute du sourcil).
On vous demandera de ne pas prendre d’aspirine dans les 10 jours qui précèdent l’intervention.
L’intervention
Elle se fait sous anesthésie générale le plus souvent, ou anesthésie locale.
Chez l'adulte, le plus souvent, le ptosis est apparu progressivement avec l'âge et est lié à une désinsertion de l'attache
musculaire qu'il suffit de réinsérer par une incision masquée dans le pli palpébral supérieur.
On peut également réaliser une suspension au muscle frontal. Celle-ci est réalisée à l’aide d’une bandelette prélevée dans le
cuir chevelu. Les cicatrices sont alors situées dans le pli de la paupière supérieure, au niveau du front (3 petites incisions de quelques
millimètres) et au niveau de la zone de cuir chevelu.
Parfois, il est nécessaire de réséquer le muscle releveur de la paupière supérieure. L’incision se situe dans le pli palpébral
supérieur donc quasiment invisible.
Les fils sont retirés après 7 à 10 jours.
Suites opératoires
Les suites immédiates sont généralement simples, marquées par un œdème et un possible hématome spontanément résolutifs. Une difficulté transitoire à fermer les yeux est possible. La pommade ophtalmique à la vitamine A est systématiquement prescrite les premiers jours pour protéger l’œil. Il faut compter une dizaine de jours avant la reprise de la vie sociale ou scolaire. Les résultats définitifs doivent être jugés à 6 mois de l'intervention.
Complications
Bien que tous les efforts soient mis en œuvre dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la
science pour réaliser une cure de ptosis, le risque de complication n’est pas nul.
En choisissant un chirurgien qualifié, formé spécifiquement à ce type de techniques, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois
les supprimer complètement. Les complications significatives restent exceptionnelles. Il faut mettre en balance les risques encourus par
rapport aux bénéfices de l’intervention.
Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez quand même connaître les complications possibles :
- le chémosis (œdème de la conjonctive)
- l'ulcère de cornée
- la kératite
- l'hypercorrection
- l'hypocorrection
- l'entropion
- l'ectropion (éversion de la paupière)
- la malocclusion ou lagophtalmie
- les infections
- les problèmes de cicatrisation
- les troubles oculomoteurs
- les modifications de la réfraction (puissance des lunettes)
Le ptosis
Ptosis de la paupière supérieure droite

Comparatifs avant et après cure de ptosis

A gauche, ptosis et à droite, après la chirurgie