Les injections de toxine botulique

La toxine botulique a des propriétés de relaxation musculaire. Son emploi permet de réduire l’action des muscles et ainsi d’atténuer les rides d’expression pour obtenir ainsi un effet de rajeunissement.
En pratique, les indications les plus classiques de la toxine botulique dans le domaine de l’esthétique concernent les rides inter-sourcilières (ride du lion), les rides du front et les rides de la patte d’oie.
En France depuis 2003, seuls les chirurgiens maxillo-faciaux, les chirurgiens plasticiens, les ophtalmologues et les dermatologues sont autorisés à utiliser la toxine à titre esthétique.

Consultation

Lors de la consultation, le praticien va rechercher les contre-indications à l’utilisation de la toxine botulique :

• maladies neuromusculaires (sclérose en plaque, myasthénie…)
• grossesse et allaitement
• traitement antibiotique en cours de la famille des aminosides
• hypersensibilité connue à l’albumine ou à la neurotoxine botulinique

• éviter la prise d’aspirine ou d’anti-inflammatoire dans la semaine précédente pour limiter le risque d’hématome
• venir démaquiller

L’intervention

La séance se déroule en cabinet. Il n’y a pas besoin d’être à jeun. Les injections de toxine botulique ne nécessitent pas d’anesthésie locale. Quelques recommandations sont à respecter après la séance afin d’éviter un résultat aléatoire :

• ne pas masser les zones injectées pendant 24h
• pas de pratique sportive intensive le jour même
• pas d’exposition solaire pendant 24h

Suites opératoires

Des effets indésirables peuvent apparaître transitoirement : ecchymoses ("bleus") au point d’injection, troubles de la sensibilité (sensation de tension, de cartonnement). Il ne faut pas hésiter à contacter son praticien si vous avez le moindre doute.
Les imperfections de résultat (insuffisance, asymétrie…) sont souvent dus à l’asymétrie préexistante des muscles. Ces imperfections sont corrigées par une injection complémentaire de toxine botulique à la 4ème semaine.

Complications

Bien que tous les efforts soient mis en œuvre dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science pour réaliser une injection de toxine botulique, le risque de complication n’est pas nul.
En choisissant un chirurgien qualifié, formé spécifiquement à ce type de techniques, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement. Les complications significatives restent exceptionnelles. Il faut mettre en balance les risques encourus par rapport aux bénéfices de l’intervention.
Les complications sont très rares, parfois gênantes et transitoires :

• maux de tête : ils disparaissent au bout de quelques jours
• ptosis (chute) des sourcils ou des paupières : régresse habituellement en quelques semaines
• gêne au sourire et à la déglutition, troubles de la mimique
• sécheresse oculaire
• complications exceptionnelles : allergie, nausées, vertiges, fatigue, fièvre, syndrome grippal, sécheresse cutanéo-muqueuse